Folklore de la Zone Mondiale apparait pour la première fois en 1987, petit logo sur l'album "Abracadaboum". A l’époque, ça démange déjà furieusement Bérurier Noir de fonder leur propre structure, en totale indépendance. Mais le groupe concentrera plutôt son énergie dans les multiples concerts et leurs disques, jusqu'au split de 1989...

En 2003, le groupe réapparait avec la volonté de lancer un label. Ils s’organisent alors, sous la forme d’une petite structure gérée par les 3 Bérus (François, Loran, Masto). La première vocation du label étant de se réapproprier la gestion du catalogue du groupe et d’en contrôler tout les aspects. Très rapidement, de nouveaux projets se profilent avec les amis : Kni Crik, Lucrate Milk ou Junior Cony s'inscrivent logiquement comme disques à venir. Loran qui prend très à coeur le rôle du label comme structure de résistance culturelle et laboratoire artistique, propose également de produire les premiers albums de groupes encore peu connus du public : Ethnopaire, Cellule X ou Hydra. PariA qui a rejoint le label en 2004 et qui s’occupe de la distribution directe des disques sur internet et en concert, proposera également une floppée de coproductions avec de nombreux labels français et étrangers : Guarapita, Witch Hunt, Calavera, Fall of Efrafa, Sickness, La Raia, Mon Dragon, Oi Polloi... ainsi que la compilation ZonE#1. Masto, rencontrant enfin le réalisateur idéal en la personne de Jérôme Lefdup, mettra sur les rails le projet Lucrate Milk qui aboutira au fantastique DVD que l’on connait à présent. A la technique, François et Gilles resteront les administrateurs de l’ensemble, assurant une structuration administrative et juridique, malheureusement nécéssaire, au label.


conférence de presse FZM - Brest 2005

Si sur le papier, tout parait bien organisé, cela reste pourtant chaotique dans son fonctionnement, devenant un énorme bouillonnement d’énergies qui partent un peu dans tout les sens. Refus de se plier à une logique de catalogue artistique (nos choix artistiques se succèdent sans recherche de cohérence, si ce n’est la sincérité qui émane des gens, donnant parfois lieu à des discussions animées au sein de l’équipe), refus également d’entrer dans le jeu traditionnel de la promotion et pour certaines prods, boycott de la grande distribution. On pense qu’il est temps que les gens comprennent que la culture (et encore plus, la contre-culture) ne s’achète pas dans les bacs des supermarchés. Toujours fidèle à son fameux principe yin-yang, Bérurier Noir ne quittera pourtant jamais les bacs de la grande distribution : Si le label peut se permettre une telle profusion de parutions pendant plusieurs années, c’est essentiellement grâce aux retombées économiques de Bérurier Noir au travers des ventes dans les magasins. Le public malheureusement ne suit pas, malgré des prix bas et des fiestas qui s’organisent un peu partout. Au final, très peu de productions du label atteindront l’équilibre financier. Ce qui nous amène doucement mais surement à la première conclusion de l’histoire.

Fin 2007, il est l’heure des bilans, la trésorerie du label est au plus mal et on commence à se poser pas mal de questions. Il est temps de sonner la fin du label FZM tel qu’il a été connu ces dernières années.

A suivre...